Tout commence dans une forêt de Châtaigniers, dont certains doivent être proche du millénaire!
Une vision particulière de l'escalade à développer, il y'a bien longtemps maintenant l'escalade sur des blocs de Grès d'un vingtaine de mètres de hauteur. Ce grès, lissé par les mouvements géologiques n'offrait pas beaucoup de prises favorable à l'escalade. Est apparu la taille de prises en s'appuyant sur les reliefs existant, trous, bossettes, pour un rendu visuellement acceptable et offrant de vrais défi à doigts.
Plus tard, ce sont les fissures qui ont été explorées grâce aux matériels adaptés venant d'outre Atlantique ou de Grandes Bretagne. Les coinceurs mécaniques, sont particulièrement bien adaptés à ces lignes de fissures. Et enfin, les plus audacieux se sont lancés à l’assaut des murs lisses criblés de trous, ou là encore une gamme de nouveaux coinceurs comme les Totem Cam se sont révélés hyper efficace.
Le rocher est pur, c'est vraiment un petit voyage de grimpe. La préparation de tout le matériel indispensable nécessite une bonne organisation pour s'y retrouver dans toutes les tailles et formes de coinceurs. Ce coup ci, on se déplace avec un petit groupe, direction les premiers secteurs, confections des gants, découverte de l'arsenal de grimpe et du style d'escalade.
Première leçon, apprendre comment s'y prendre, comment fait t'on pour grimper un truc pareil...
Ensuite, est ce que c'est solide? Peut t'on tomber "prendre des vols" sur ces bouts de métal? Tout un art et surtout un apprentissage. La suite n'est que du bonheur "ou presque", ça fait mal de vérouiller les mains et les pieds, il faut que le corps s'habitue à cette gestuelle si spécifique.
La fissure des "Portettes", un trait rectiligne jusqu'au sommet du bloc. C'est une fissure tout en coincement de main donc plus simple a gérer pour nous même si cela reste déroutant au début. La lecture de la voie est simple, il faut suivre la fissure, le choix du matos sera ici déterminant, que du numéro 1, 2 et 3 c'est facile à ranger sur le baudrier et pas trop de perte de temps a choisir le bon. Il y a quand même un petit pas plus dur à la sortie, il faut s’énerver et ne pas craquer alors que tout le début est très homogène. 
Sur la vire intermédiaire se trouve la première ligne a avoir été grimpé dans ce style "Delicata Alla Val Di Mello", une ligne très pure, un dièdre parfait au bord lisse, les gros numéro du 5 et du 6 seront de rigueur. L’occasion Pour Miguel de se lancer en tête dans cette ligne exceptionnelle. Les gros Camalots se coincent bien dans cette entaille large de 20cm. Encore une occasion d'apprendre des erreurs, un coinceurs se glissent sans forcer et doit s'ouvrir en partie sur les bords de la fissure. Il sera alors solide et se retirera sans problème. A l'inverse, si on le rentre en force, il peux rester coincer et ne plus jamais sortir, nous passerons plusieurs longues minutes en désespérant devoir l'abandonner jusqu'au moment ou, ouf, le voici enfin. 
La peau se renforce mais reste encore fragile, il faudrait grimper plus souvent dans ce style pour ne plus sentir la douleur. Pour nous, ce sera confection de gant en strapal ou utilisation de gant adaptés vendu dans le commerce. Cette technique nous permet de profiter au maximum chaque journée sans devoir se "massacrer les mains". L’intérieur des mains restent libres ainsi que les doigts pour manipuler les mousquetons, les coinceurs et la corde. 
Tout le monde se lance en tête, les émotions sont bien présentes, la peur, l'inconnu...Ça fait partie du jeu, il faut appréhender cette pratique avant de se sentir à l'aise.
Tu clippes le relais et le sourire est retrouvé! Bravo à tous et à l'année prochaine.
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